Nouveau nom pour une nouvelle vie
Pas facile de définir les musiques qui s’écrivent aujourd'hui. Et pourtant, c’est bien le projet de les défendre. On parle d’improvisation libre ou encore d’expérimentation. On écoute se jouer en direct des réminiscences les plus diverses savamment distillées dans un espace temps fragile. On assiste à des instants de grâce comme à des sorties de route, mais toujours dans un présent partagé. Partagé entre les artistes, et surtout partagé avec le public. Et c’est là qu’on intervient : manufacturer des moments uniques pour que la musique des artistes rejoigne vos oreilles.
Alors forcément, quand on s’appelle Jazz à Poitiers, ça nécessite un peu d’explication de texte. On vient de là, on vient du jazz… mais les frontières ont joyeusement explosé. Les quêtes d’étiquettes sont vaines pour les musiques du présent, et à notre endroit ce n’est d’ailleurs pas vraiment le sujet. Laissons les spécialistes en débattre, et changeons de paradigme.
Un nouveau nom pour une nouvelle vie pas si nouvelle. On garde le projet et on change la garde-robe. On convoque l’eau, élément versatile par essence, on lui ajoute un soupçon de surréalisme, et on continue de revendiquer une forme de liberté. Et on laisse les spectateurs choisir leur discipline. Papillonner de dates en dates, crawler à toute vitesse, brasser ses émotions ou s'évader en dos crawlé, quatre nages ne suffiront pas pour prendre tous ces chemins de traverse. Mais ne nous leurrons pas, à l’heure où les financements de la culture (et de l’ensemble des services publics) sont des plus incertains, où la géopolitique n’est guère plus rassurante, il devient vital de les préserver, ces chemins. Ceux tracés par Bernard Prouteau et Matthieu Périnaud. Ceux de la différence, de la curiosité, de l’altérité, ceux de la création et de l’émancipation.
Nage Libre s’élance pour une nouvelle année de concerts, le retour tant espéré de Bruisme, et vous invite à plonger dans une nouvelle page de sa grande aventure.